La Mulâtresse solitude de André Schwarz-Bart
- manonphr.books
- 17 mai 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 mars 2024
Titre : La Mulâtresse solitude
Auteur : André Schwarz-Bart
Publié chez les éditions points 4/10
« Il était une fois, sur une planète étrange, une petite négresse nommée Bayangumay. » - page 11
J’ai pu découvrir ce livre lors de mes cours. Il porte sur l’esclavage et notamment sur la traite négrière (terme qui désigne le commerce d’esclaves noirs). Certains propos peuvent choquer et être considérés comme raciste, notamment dans la citation. Pour ma part, je poste cette chronique dans un but informatif concernant ce livre. En aucun cas je ne partage une opinion ou une autre sur le sujet de l’esclavagisme. Si certains propos vous semble maladroits vous être bien évidemment invité à me le signaler en commentaire de manière polie et courtoise car mon but n’est pas de déclencher un scandale.
La Mulâtresse solitude retrace donc l’histoire de Bayangumay, une jeune femme noire. Alors qu’elle est encore dans l’âge de l’innocence, elle se voit contrainte d’épouser un homme, d’âge mûr (pour ne pas dire un homme qui pourrait être son grand-père). Alors qu’elle est sur le point de partir avec ce dernier, elle se fait enlever par la traite négrière (terme qui désigne le commerce d’esclaves noirs). On suit alors tout son parcours à travers différentes perspectives. On voit Bayangumay qui petit à petit perd toute humanité au point de ne plus savoir qui elle est. On la voit passer de maître en maître blanc, au point qu’a la fin on suppose qu’elle n’est plus capable de vivre sans qu’on lui donne d’ordre à exécuter. Finalement on comprend, que c’est juste une jeune femme, bercée par l’esclavage, qui n’a jamais connu autre chose et qui croit que c’est normal. Bayangumay finit par devenir Solitude : un être vide de toute émotion tel un pantin à qui on tire les ficelles. Solitude aura connu une vie de souffrance relaté tout au long de ce livre d’André Schwarz-Bart. Les faits relatés dans ce livre s’inspirent d’histoires réelles, qui se sont vraiment déroulées.
Ce n’est pas forcément une lecture que je recommanderais. Tout d’abord parce qu’il n’est pas facile à lire. Il y a régulièrement des changements de perspectives qui ne sont pas directement explicités et qui par conséquent peuvent dérouter le lecteur. Personnellement j’ai été plus d’une fois déroutée, je lisais sans comprendre quelques paragraphes et puis seulement après il y avait un détail qui me faisait comprendre le point de vue ou le temps correspondant à ce passage. De plus c’est un sujet difficile. Certains passages sont assez durs, d’autant plus lorsque l’on sait que tout ceci c’est réellement passé. Après si vous être curieux, ou que le sujet vous intéresse, c’est toujours intéressant à lire. D’autant plus que le livre n’est pas volumineux, donc il se lit rapidement.
Je lui ai mis la note de 4/10 car les changements de perspectives m’ont vraiment troublé dans certains chapitres. De plus, ce n’est pas un livre que je lirais de moi-même. J’ai tout de même apprécié de le découvrir, mais je ne le relirais pas. Je lui ai tout de même mis cette note aussi parce qu'il dénonce un sujet important, immoral et qu'on ne doit pas oublier.
Résumé du livre:
De mère africaine - arrachée à son village de brousse par les trafiquants d'esclaves - et de père inconnu - quelque marin du bateau négrier voguant vers la Guadeloupe - elle n'est ni noire ni blanche, et même ses deux yeux sont de nuance différente. Enfant, on la surnommera « Deux-âmes ». Et finalement c'est sous le nom de « Solitude » qu'elle vivra à la Guadeloupe dans les familles de Blancs qui l'ont achetée, puis parmi les troupes de Noirs révoltés qu'elle rejoindra à grand-peine dans leurs refuges des forêts de la Soufrière.
L'histoire se passe d'environ 1760 à 1802. L'abolition de l'esclavage décrétée par la Convention n'aura duré que le temps d'un rêve. Et Solitude, près de l'Africain Maïmouni qu'elle a découvert dans la forêt et dont elle partage la vie, a senti en elle-même « battre un cœur de négresse ». C'est elle, enceinte et soutenue par ses compagnons, qui anime le dernier combat. Capturée, elle est pendue après avoir donné naissance à son enfant.
Tel fut le destin tragique d'un personnage bien réel, sous les couleurs de la légende. L'auteur du Dernier des Justes en a rendu perceptibles « le bruit et la fureur » à travers la musique et la tendresse.

Comments